Jean Villeret fait commandeur de la Légion d’honneur le 9 mars 2020. DR

Le doyen des survivants de Natzweiler-Struthof s’en est allé hier, 20 novembre, dans sa 101e année.

Jean Villeret (matricule 19410 NN et 101923 à Dachau et Allach) fut jusqu’au bout un infatigable témoin de la déportation, la sienne et celle de ses camarades non rentrés. Fidèle interprète de « La Voix du Rêve », chant composé à Natzweiler-Struthof par Arthur Poitevin (5967 NN), il s’était confié au journaliste Julien Le Gros dans le livre d’entretiens Un jour, nos voix se tairont.

Si la voix de Jean a cessé de résonner à nos oreilles, elle demeure vivante dans ce livre-testament comme dans les nombreux enregistrements audio et vidéo réalisés avec lui, ainsi que dans le souvenir des milliers de scolaires et d’auditeurs qui ont pu l’entendre un jour narrer son récit et celui de ses camarades.

 

À son épouse Nicole, ainsi qu’à ses enfants, descendants et proches, l’Amicale adresse ses très sincères condoléances.

 

Exceptionnellement cette année et en raison de l’absence de cérémonies au mois de juin, il avait été décidé de tenir notre Assemblée générale un mois plus tôt que de coutume. La date du 21 mai n’étant pas anodine : elle avait été retenue en mémoire de l’arrivée des tout premiers déportés au Struthof ce même jour de 1941.

Le lendemain matin, une visite pédagogique était organisée à destination des personnes intéressées pour encadrer des visites guidées lorsque l’Amicale est sollicitée par des groupes ou personnes individuelles. Robert Steegmann, historien référent, s’est chargé de cette visite en mettant en avant plusieurs thèmes qu’un encadrant pourra faire ressortir lorsqu’il mènera une visite.

Au-dessus et ci-dessous : aspects de la visite menée par Robert Steegmann – Photo : Jean-Luc Schwab

La visite s’est prolongée par une discussion entre participants autour d’un repas froid au CERD.

Dans l’après-midi, un hommage était rendu aux déportés à la  gare de Rothau, en présence de M. Scheer, maire de la localité.

La gerbe déposée à la gare de Rothau affichait les photos des trois anciens décédés depuis le début de l’année – Photo : Jean-Luc Schwab