Comme d’autres camps de concentration, que ce soit sur le territoire du Reich ou dans les territoires conquis par l’Allemagne hitlérienne, le KL Natzweiler va, à partir de 1942, « essaimer ». Ce sont ainsi quelque 70 sites concentrationnaires, plus ou moins distants du camp principal, qui vont être créés et rattachés à celui-ci. Ces camps annexes ou kommandos de travail sont de taille variable (quelques dizaines à plusieurs centaines de détenus), ont des finalités diverses (soutien logistique à certaines administrations, mais surtout travail forcé pour l’industrie de guerre ainsi que la défense du Reich) et des durées d’existence plus ou moins longues (quelques semaines à plusieurs mois).

L’entité KL Natzweiler avec ses camps annexes au service de l’industrie de guerre du Reich

Les déportés présents proviennent d’abord du camp principal (camp souche) ; ultérieurement, ils pourront être affectés dans ces caps satellites depuis un autre camp de concentration, voire directement par les services de police dont dépend l’internement concentrationnaire. Les camps annexes sont aussi ceux qui recevront les déportés évacués du camp principal à partir de septembre 1944 lorsqu’ils n’auront pas été orientés sur Dachau. Ce sont aussi, proportionnellement et quantitativement, les plus meurtriers de l’entité qu’ils forment avec le camp souche. On y dénombre près de 18 000 morts qui viennent s’ajouter aux quelque 3 000 du site principal.

Particularisme du KL Natzweiler, seul un tiers de l’effectif de déportés rattachés administrativement à ce camp a connu son camp principal, les deux tiers restants étant affectés directement à un camp annexe, principalement lors de la période d’ « emballement » qui commence au printemps 1944. Durant celle-ci, on observe une hausse vertigineuse du nombre de déportés affectés au complexe concentrationnaire désigné sous l’appellation générale de « KL Natzweiler ». Ce sont aussi les camps annexes qui assurent la subsistance administrative du nom, quand bien même le camp souche aura été dissout sur le ban de la commune dont il tirait son nom à l’origine.

 

Dans l’attente de textes plus détaillés, vous trouverez ci-après diverses ressources internet (principalement les sites web et mémoriaux de plusieurs de ces camps annexes, situés sur le territoire français pour quelques-uns, majoritairement en Allemagne pour les autres) :

 

– Tunnel d’Urbès (Haut-Rhin) :

https://letunneldurbes.wixsite.com/accueil

 

– Camp annexe du Fort de Queuleu (Metz) :

http://www.fort-queuleu.com

 

– Camp annexe de Thil (Meurthe-et-Moselle)

Bâtiment-mémorial du camp annexe de Thil – © CERD-Struthof

 

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En Allemagne, le VGKN est l’association regroupant les lieux avec monuments commémoratifs et mémoriaux érigés sur les différents sites annexes relevant de l’ancien complexe concentrationnaire de Natzweiler.

http://vgkn.eu/de/startseite/

 

Différents mémoriaux côté allemand possédent un site internet dédié, tous ne disposent pas nécessairement de versions en français :

 

– Bisingen :

https://museum-bisingen.de/

 

– Dautmergen:

Voir Schömberg et Schörzingen

 

– Echterdingen :

http://www.gedenkstaette-echterdingen-bernhausen.de/gesch_FS_2.htm

 

– Hailfingen :

https://www.kz-gedenkstaette-hailfingen-tailfingen.de/#

 

– Haslach :

http://www.gedenkstaette-vulkan.de/

 

– Hessental :

https://www.kz-hessental.de/

 

– Kochendorf :

http://www.kz-kochendorf.de/

 

– Leonberg :

https://www.kz-gedenkstaette-leonberg.de/histoire

 

– Mannheim-Sandhofen :

http://www.kz-gedenkstaette-sandhofen.de/

 

– Neckarelz I & II :

http://www.kz-denk-neckarelz.de/index.php?id=1&L=4

 

– Schömberg et Schörtigen :

http://www.eckerwald.de/frankreich.htm

 

– Spaichingen :

http://kz-gedenken-spaichingen.de/

 

– Vaihingen :

https://www.gedenkstaette-vaihingen.de/?lang=fr